L'instruction au tir


L'instruction au tir comporte des exercices au stand de tir.


Il s'agit de tir sur une cible dont les contours sont une silhouette humaine.

La cible est formé de cercles concentriques de plus en plus grands et centrés sur la zone d'intervention qui se situe au niveau de l'abdomen.

L'image ci-contre est un exemple mais n'est pas la copie exacte des cibles d'exercice utilisées par la gendarmerie. On le remarque à la position du centre de la cible qui est au niveau du sternum, alors qu'elle est plus basse pour les cibles généralement utiliséess en gendarmerie.

Le tir est placé sous la surveillance du directeur de tir.

  • Lors d'une PMG, il s'agira généralement du directeur de stage PMG.
  • Lors de vos futures instructions de tir en tant que réserviste, il pourra s'agir de votre commandant d'unité d'affectation de réserve, ou d'un instructeur de tir mis à disposition par le groupement.


Avant les exercices de tir, il y a la préparation du pas de tir.


Le pas de tir est préparé par les assistants du directeur de tir.

Cette mission peut être confiée à des stagiaires de PMG.
Dans ce cas on dit qu'ils sont de corvée de tir.

La préparation du pas de tir comporte plusieurs étapes :


  • Propreté du pas de tir
    Il convient de s'assurer que le sol sableux du pas de tir ne comporte aucun déchet de tir. En l'occurence, on passe un rateau pour récupérer toutes les douilles qui auraient pu être laissées au tir précédent.

  • Installation des cibles
    Comme sur l'image ci-dessus, les cibles sont agrafées à des supports cartonnés eux-mêmes fixés sur des planchettes de bois et bien calées pour rester droites.

  • Fixation des repères
    Un trait au sol effectué par une traînée dessinée au pied dans le sable permettra de fixer les repères de distance où doivent se tenir les tireurs (5, 10, 25 mètres, etc...)

  • Préparation des armes vides
    Les armes vides sont vérifiées (elles doivent être vides de toute balle chambrée et de tout chargeur). Auparavant elles auront bien entendu été démontées, nettoyées, et remontées comme il se doit : une arme ne se nettoie pas pour le plaisir maniaque de la propreté, mais pour éviter un incident de tir qui conduit au blocage de l'arme.

  • Préparation des accessoires de tir
    Les casques anti-bruit permettent de rendre l'exercice de tir moins pénible : les coups de feu sont loin d'être silencieux ! Quant aux lunettes de protection, elles permettent d'éviter de prendre la douille du voisin dans l'oeil lorsque celle-ci est éjectée de l'arme.

  • Garniture des chargeurs
    Les chargeurs sont alimentés en munitions, leur nombre et leur type varie selon l'exercice de tir. Pour l'arme couramment utilisée en dotation (le PA MAS G1), on utilise des cartouches de tir réduit (dites également cartouches FX)

    La photo ci-contre représente une arme PA MAS G1 vide avec à côté son chargeur vide, et 20 munitions QD1.
Une fois toutes ces opérations effectuées, le tir va pouvoir commencer sous le contrôle du directeur de stage, assistés des autres instructeurs.

La procédure est généralement la suivante :
  • Le tireur s'approche du pas de tir.
  • Il chausse lunettes et casque de protection.
  • Il prend l'arme, la charge et la chambre (engagement d'une balle dans le canon).
  • Il remet l'arme à l'étui et attend les consignes de tir.
  • Au signal "position de contact", il sort l'arme de son étui et vise la cible.
  • Au coup de sifflet, le tireur peut commencer le tir.
Une fois toutes les cartouches tirées, et que chaque tireur a terminé son tir, l'examen de la cible peut commencer.

Il existe deux principales méthodes pour compter les points selon le type de tir.

  • Tir de précision
    On compte les points en fonction de la zone (cercle concentrique) où les balles ont touché la cible. Sur un tir de 5 cartouches, le maximum est de 50 pour 5 balles logées dans la zone à 10 points. Plus on s'éloigne de la cible, moins on marque de points.

  • Tir d'intervention
    En tir d'intervention, une balle est comptée lorsqu'elle a atteint la cible indifféremment de la zone qui a été touchée. En dehors de la silhouette du personnage, elle n'est pas comptée. Sur un tir de 5 cartouches, le maximum est donc de 5 balles.

Une fois les points comptabilisés, il faut reboucher les trous dans la cible, on le fait généralement avec des petites pastilles adhésives noires ou blanches. Au bout de plusieurs tirs, on change les cibles.

Pendant la comptabilisation, la série de tireurs qui passera au tour suivant ne reste pas sans rien faire : elle récupère les douilles vides.

Lors d'un exercice de tir, tout est minutieusement compté et vérifié :
  • les munitions avant le tir
  • les douilles vides après le tir
Si l'on ne retrouve pas le nombre de douilles correspondant exactement au nombre de munitions prévues, il y a un examen scrupuleux du sable dans le pas de tir, passage du rateau, etc... Au besoin, les stagiaires peuvent même être fouillés pour vérifier que personne n'a incidemment dissimulé une cartouche dans l'une de ses poches (!)

En gendarmerie, on ne plaisante pas avec le tir.
L'armement et le tir sont des choses sérieuses et graves qui obligent à une discipline de fer : chaque arme est frappée d'un numéro unique qui est le même pour toutes les pièces démontables qui la constituent : ainsi on ne doit pas mélanger les pièces lorsqu'on démonte/remonte plusieurs armes.
De même, les munitions sont numérotées et il est toujours possible de savoir de quel lot elles viennent.

C'est pour ces raisons que les directeurs de tir, lors d'une PMG, et lors de toute instruction au tir, sont particulièrement attentifs au respect de ces règles : si l'on retrouve après votre passage des douilles ou des balles non tirées correspondant à votre tir, c'est un incident de tir grave qui devra être consigné.

Après le tir, le stabnd de tir doit être laissé propre :
  • cibles démontées
  • douilles récupérées
  • rateau passé
Et, de retour au bercail, ce n'est pas terminé : les armes seront scrupuleusement démontées, nettoyées, et rangées comme il se doit, c'est à dire, en séparant les pièces de sécurité et en les stockant à un autre endroit que le reste des armes.

Et à qui revient le privilège de les nettoyer ? A vous, pardi ! :-)


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