Service d'ordre pour le Président de la République

C'est la première mission que j'ai effectuée sur la voie publique et je m'en souviendrai à vie : j'ai fait la circulation pendant la visite du Président, et j'ai vu passer le cortège présidentiel.

Le 1er Février 2008, le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a effectué un déplacement dans les Alpes-Maritimes pour annoncer le plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer, à Sophia-Antipolis et à Nice.

A cette occasion, un important dispositif de service d'ordre a été déployé pour assurer sa venue : des policiers, des gendarmes, et également des réservistes.

J'ai eu la chance de participer à cette mission que je n'oublierai jamais.

Récit d'une journée consacrée à la plus haute autorité de l'Etat.


7h15 : Nice, groupement de gendarmerie départementale. Rassemblement, instructions, formation des équipes, récupération du matériel et de l'armement, répartition dans les véhicules. Départ 7h45 pour Valbonne.

8h30 : Arrivée à la brigade territoriale de Valbonne, rencontre des équipes de réservistes venus de la Compagnie de Grasse.

9h00 : Nous nous transportons vers point de rassemblement au CNRS de Sophia-Antipolis. Arrivée des équipes de la Compagnie de Cannes. Les équipes en poste sur le terrain sont constituées.

9h30 : Nous sommes en poste. Notre équipe est constituée d'un gendarme d'active et de deux réservistes. Le véhicule de gendarmerie est parqué en sécurité aux abords du rond-point, nous sommes sur le trajet du cortège présidentiel. Notre mission : observer, renseigner, et nous tenir prêts pour gérer la circulation au moment du passage du cortège.

12h00 : Après une longue attente, le cortège présidentiel arrive, ouvert par la Brigade Motorisée dont j'aperçois de loin les gyrophares. Je me trouve à l'une des entrées du rond point. Je fais signe aux automobilistes de s'arrêter et je surveille l'engagement du cortège sur le rond-point. Les motards s'engagent, immédiatement suivis par deux voitures noires.

Les vitres sont teintées mais on devine facilement celle du président car elle arbore le fanion tricolore. Cela ne fait plus aucun doute : je suis à quelques mètres du chef de l'Etat. Un court instant, je tourne le dos aux automobilistes pour faire face au cortège et adresser un salut militaire au Président de la République, chef des armées. Je me retourne face aux véhicules et maintiens la signalisation d'arrêt.

Le reste du cortège défile avec de nombreux véhicules, et la Brigade Motorisée ferme le cortège présidentiel, avec les motards de la Police Nationale. Une fois tout ce petit monde passé, le gendarme d'active me fait signe de "rouvrir le robinet" : la circulation peut reprendre. Je libère mes automobilistes. Voilà, c'était le moment fort.

Nous restons en poste jusqu'au départ du Président vers 13h30 après sa visite au CNRS et au CERAM de Sophia-Antipolis. Nous rejoignons le CNRS pour nous transporter ensuite à la BT de Valbonne et rejoindre le Groupement à Nice.

15h00 : Retour à Nice, Groupement de Gendarmerie. Passage par le tube à sable, retour de service, déchargement et réintégration des armes et munitions. Debriefing. Mission accomplie. Compliments d'un officier. Rompez les rangs.

C'était ma toute première mission sur la voie publique, en tenue bleue, et cela restera un souvenir mémorable.

Parmi mes collègues, des têtes connues comme des têtes nouvelles, mais toujours autant de plaisir partagé dans l'exercice de cette mission.

Bravo et merci à tous les réservistes, gendarmes d'active, départementaux, mobiles, et unités spécialisées (PSIG, PI2G, BMO...) qui ont participé à cette mission.

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